UNE VOIE DE CROISSANCE INTERIEURE
De l’infantilisme à l’état adulte
Moi seulement, moi et les autres, les autres et moi, les autres seulement
Vous êtes un mendiant, vous mendiez l’amour
Dépendre de l’autre, dépendre de soi, indépendance
Dissociez l’adulte et l’enfant
La banque, c’est la mère
Avoir des émotions, c’est être un enfant. Seul l’enfant a des émotions, pas l’adulte
100 % adulte, c’est le sage
Le sage est un enfant, avec l’illumination en plus
Apportez à Swâmiji le certificat de la femme (ou du mari)
Le chemin pour « Etre »
Etre
Etre, c’est être libre de l’avoir
Tout lieu est un lieu pour être
Le dharma, voie royale pour « être »
L’individu et la personne
L’homme n’a pas de devoir, l’homme n’a que des droits et des privilèges
Pas au prix de votre vie
La dignité de l’homme
L’homme en tant qu’homme
Vous, vous-même, dans votre propre dignité intrinsèque
C’est au-dessous de votre dignité
Donner une haute opinion de ce qu’est l’homme
L’accomplissement
Connaître, c’est être
Est-ce que vous voulez une moitié de vie ou la totalité de la vie ?
J’ai fait ce que j’avais à faire, j’ai reçu ce que j’avais à recevoir, j’ai donné ce que j’avais à donner
UNE RELATION CONSCIENTE
La relation à l’autre
L’autre est différent
Il n’y a pas de don si l’autre ne reçoit pas
L’amour, c’est du calcul
L’amour consiste à aider l’autre à relâcher ses tensions
Traitez la cause et non pas l’effet
Celui qui maintient l’autre en esclavage est lui-même esclave
L’homme et la femme
Que dit la nature ?
Les cinq critères d’un amour réussi
Le sentiment d’être des compagnons
Etre à l’aise
Deux natures qui ne soient pas trop différentes
Une foi et une confiance totale
Une forte impulsion à rendre l’autre heureux
La mère et le père
Il n’y a pas de bonne mère, pas de mauvaise mère ; ou bien elle est une mère ou bien elle n’est pas une mère
Etre une mère ne consiste pas à mettre bas
Non pas « c’est mon fils » mais « je suis son père »
Vous tuez l’enfant !
Soyez fort mais pas dur, ferme mais pas sévère
Adieu, mon fils, adieu
L’EXIGENCE DE LA VOIE
Les grandes lois de l’existence
La vie est un festival de nouveauté (loi du changement)
S’il y a deux, deux sont différents (loi de la différence)
Physique signifie attraction et répulsion (loi de l’attraction et de la répulsion)
La peur est une attraction négative
Tout ce qui vient à vous parce que vous l’avez attiré
Tout ce qui vient à vous vient comme un défi et comme une opportunité
Derrière toute manifestation, cherchez la cause non manifestée. La manifestation est irréelle, le non manifesté est réel
Les étapes du cheminement
Digérez, assimilez, faites-en votre propre substance
Pas à pas
Vous ne pouvez pas sauter de l’anormal au supra normal
D’abord normal, ensuite supra normal
Vous pouvez accélérer le processus mais vous ne pouvez pas sauter
La révolution est la culmination de l’évolution
Le prix à payer
Ce n’est pas une plaisanterie
Vous aurez à payer le prix complet
La voie n’est pas pour le lâche mais pour le héros
Ne le faites pas bon marché
La relation au maître
Vous avez le droit de tester le guru
Si vous avez un doute – et le doute n’est que normal et naturel – vous avez le privilège de demander et d’être convaincu, pas d’interpréter
Swâmiji n’a pas de disciples, seulement des candidats à l’état de disciple
Pourquoi prenez-vous le temps et l’énergie de Swâmiji ?
Laissez Swâmiji vous empoisonner !
Vous pouvez suivre Swâmiji, vous ne pouvez pas imiter Swâmiji
Amour infini, patience infinie
Que puis-je entrevoir de la libération ?
Savez-vous ce qu’est la libération ? Le relâchement complet de toutes les tensions, physiques, émotionnelles et mentales
L’esclavage complet, c’est la liberté parfaite
Vous êtes la paix, vous êtes la vérité
Il n’y a pas celui qui voit et ce qui est vu, il n’y a que la vision
Il y a d’innombrables naissances et morts mais, en vérité, il n’y a ni naissance ni mort
Swâmiji mange Swâmiji à l’aide de Swâmiji. Qui est Swâmiji ?
« En guise de conclusion :
BE HAPPY ! – Soyez heureux !
J’ai entendu un jour un commandement tout à fait étonnant de la bouche de Swami Prajnanpad. C’était à la fin de mon premier séjour auprès de lui, en mars 1965. Je m’étais mis en tête que, quand on avait rencontré son gourou, celui-ci devait donner une initiation en bonne et due forme, et notamment un « mantram ». Mais Swâmiji avait éludé mes tentatives en ce sens. Je m’y suis alors pris autrement et je lui ai demandé : « Je voudrais que Swâmiji, à défaut d’un mantram, me donne une formule qui résume tout son enseignement en quelques mots ». Il m’a répondu : « Oui, au moment de votre départ, Swâmiji vous donnera la formule ». Le jour de ce départ approche et un matin, après le petit-déjeuner, je vais dire au revoir à Swâmiji, assez impressionné d’avoir connu un sage qui parlait anglais, qui répondait à mes questions et qui me donnait un enseignement détaillé et méthodique. Et Swâmiji m’annonce : « Maintenant Swâmiji va vous donner la formule ». Il me regarde et il me dit assez solennellement mais en souriant : « Be happy, Arnaud », « Soyez heureux ».
Je n’étais pas spécialement malheureux à ce moment-là, ma vie professionnelle s’était considérablement améliorée après des années assez dures à vivre, j’étais passionné par mes longs voyages en Asie, par les tournages de films, j’aimais beaucoup mon existence aventureuse et livre de cinéaste-explorateur, mais ce « Be happy, Arnaud » m’a fait éclater en sanglots. C’était si simple, si fort, si terrible que je l’ai senti comme un commandement solennel. Je n’avais pas envisagé la vie spirituelle d’une manière aussi directe et aussi simple. J’avais envisagé les états supérieurs de conscience, les Samâdhi, mais ces mots étaient totalement inattendus pour moi. Le but de la spiritualité était aussi simple que cela. Je ne pouvais ni fuir ce but ni tricher avec lui. Si je prenais Swâmiji au sérieux – et je prenais Swâmiji au sérieux – je ne pouvais plus oublier ces mots …
Thank yourself. Remerciez-vous vous-même.
Un jour, j’ai vraiment dit merci à Swâmiji. Et j’étais sincère. Ce n’était pas un « thank you » du bout des lèvres. Il m’a répondu : « Remerciez-vous vous-même ». J’ai ressenti avec le cœur ce qu’il voulait dire : « Vous êtes heureux grâce à Swâmiji ? Eh bien, remerciez-vous d’être venu à l’ashram. Remerciez-vous d’être resté au lieu de partir à la première difficulté. Remerciez-vous d’avoir écouté Swâmiji, au lieu de répondre « oui, mais … » dès qu’il ouvrait la bouche. »
La gratitude vis-à-vis de vous-même, voilà l’un des premiers sentiments religieux que vous pouvez connaître. Ce n’est pas de l’égoïsme. L’égocentrisme, c’est ce à quoi nous sommes condamnés quand nous ne pouvons pas nous aimer. Et l’amour de nous-mêmes, pas la vanité ou l’amour-propre, le véritable amour viendra par la reconnaissance : « Oh, j’ai été enfin capable de me rendre heureux ».
"Les Formules de Swami Prajnanpad", Collection "Les Chemins de la Sagesse" dirigée par Véronique Loiseleur, Edition La Table Ronde